Cliquez ici >>> 🎃 vivre aux etats unis reve ou cauchemar

Lerêve du coronavirus, « ennemi invisible» Avec l’expérience du confinement, une immense partie de la population mondiale vient de vivre dans le rêve d’un cauchemar : le coronavirus.Le « confinement » – le lieu de la vie confinée – s’est imposé à tou·tes comme dystopie, comme lieu du malheur tant il soustrait les confiné·es aux habitudes dont s’était Onnous a longtemps vendu le « rêve américain » mais on ne nous a jamais assez parlé du « cauchemar américain ». Oui tu l’as compris, le bonheur ne se trouve pas toujours chez les autres et je me suis donné la délicate tâche de le démontrer preuve à l’appui dans cet article. ProgrammeTV Documentaires du mardi 06 septembre 2022. 22H MAX 2h - Magazine d'actualité Maxime Switek fait le tour des images marquantes et Cest un rêve mauvais et pénible à la fois. La boîte à média est une farde contenant une palette d'outils servant à diversifier et à enrichir l'apprentissage du premier thème relatif aux Etats-Unis . Voici 5 bonnes raisons de partir vivre à Marseille : Chez Voyages à rabais, un bond de 10% aurait été enregistré entre 2017 et Non les gens comme lui n’allaient pas aux États-Unis pour un séjour provisoire. Ils y allaient pour s’installer, pour y rester jusqu’à ce qu’ils puissent rentrer chez eux en conquérants – détenteurs d’une green card ou d’un passeport américain, les poches remplies de dollars et de photos de leur vie heureuse. Site De Rencontre Sans S Inscrire Et Gratuit. Avez-vous déjà entendu parler du rêve américain et de l’expression vivre le rêve » ? Elle est utilisée lorsqu’une personne vit ce qui n’est encore qu’un rêve pour les autres. Le rêve » est un style de vie idéal. Il est généralement relié à la richesse, aux loisirs et à une vie sans soucis. En général, cela inclut une belle maison, une voiture de sport rapide, un yacht et une belle femme. Le scénario est le suivant aller à l’école, trouver un travail, travailler très dur, acheter une belle maison, une belle voiture, trouver la femme parfaite ou un mari riche, travailler encore et encore, voyager dans le monde, élever des enfants intelligents, peut-être avec des nounous et des écoles privées, et ensuite leur léguer une fortune. Pour beaucoup, vivre le rêve devient une compétition dont le succès ne tient qu’à la comparaison entre ce que nous avons, ce que nous pouvons nous offrir et ce que les autres autour de nous possèdent. Wikipédia décrit le rêve américain comme la philosophie nationale des États-Unis, un ensemble d’idéaux dans lesquels la liberté inclut la possibilité de prospérer, de réussir, une mobilité sociale ascendante réalisée grâce à un travail acharné, indépendamment de la classe sociale ou des conditions de naissance. » Beaucoup approuveraient cette description. Mais, la réalité apparente n’est pas toujours aussi merveilleuse qu’on pourrait le croire. Certaines personnes utilisent le terme vivre le rêve » de manière ironique — souvent en réponse à la question rhétorique, tout va bien pour vous ? » Quand il est évident que la personne en question a un travail pénible, une vieille voiture rouillée et est tout aussi fauchée que les autres, la réponse donnée est généralement Eh bien, je vis le rêve ! » Vivre le rêve, ou un cauchemar ? Donc, la majorité de la population mondiale vit-t-elle le rêve » ? Les chrétiens en Irak, en Égypte et en Syrie vivent-ils le rêve lorsqu’ils sont persécutés et attaqués sans relâche ? Les sans-abri sous les ponts d’autoroute vivent-ils le rêve ? Qu’en est-il du citoyen moyen de votre ville qui lutte pour gagner sa vie et subvenir aux besoins de sa famille ? Qu’en est-il de ceux qui vivent dans des pays déchirés par la guerre et les conflits ? Qu’en est-il des Nord-Coréens qui meurent de faim alors que leur chef construit des ogives nucléaires et des missiles ? Tout au long de l’Histoire, qu’en est-il des tentatives dans le but de construire l’utopie sur terre, qui, d’ailleurs, furent toujours des échecs misérables ? Jusqu’à présent, comment l’humanité réussit-elle à vivre le rêve » ? Vivre le rêve exige des dirigeants qu’ils aient une attitude de service, non seulement les fidèles énumérés dans les Écritures, mais aussi tous ceux qui auront vaincu et enduré jusqu’à la fin. C’est une bien triste déclaration, mais la grande majorité de l’humanité choisit encore et encore de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal » mentionné dans le livre de la Genèse. Les hommes décident de choisir pour eux-mêmes ce qui est bien et ce qui est mal, selon ce qu’ils jugent être le meilleur choix, dans leur propre intérêt. Regardez autour de vous. Notre monde reflète aujourd’hui ce choix à travers ses multiples religions contradictoires, la famine, les plaies, la violence, la guerre, les conflits, les cœurs et les esprits brisés. Pour beaucoup trop de gens, leurs rêves ont cédé la place à des cauchemars bien réels ! Mais ce n’est pas le destin ultime de l’humanité. Examinons comment un type d’utopie, dont tout le monde bénéficiera réellement, sera établi et prolongé sur notre planète, et à quoi elle ressemblera ! L’horloge de la fin du monde Il y a 2 000 ans, les disciples de Jésus savaient déjà que le monde allait empirer pour finalement atteindre un point où le mal et l’égoïsme iraient crescendo vers un apogée final. Jésus leur dit qu’Il reviendrait pour instaurer un nouvel âge de paix. Ils lui demandèrent alors Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? » Matthieu 243 La réponse de Jésus fut globale dans sa portée, mais une phrase attira leur attention Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et, si ces jours n'étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. Matthieu 2421-22 C’est le scénario de Jésus-Christ pour la fin du monde. C’est un fait, sans Son intervention le monde se détruirait. Même les incroyants s’accordent à dire que la possibilité d’un anéantissement mondial existe. L’horloge de la fin du monde est un cadran symbolique bien connu, qui représente un compte à rebours annonçant une éventuelle catastrophe mondiale. Le symbole, avec ses mains mobiles, fut maintenu depuis 1947 par les membres du Bulletin of the Atomic Scientists. Plus les scientifiques rapprochent les aiguilles de minuit, plus ils ont la certitude que le monde est au bord du désastre. En 1947, date de sa création pendant la Guerre froide, l’horloge indiquait sept minutes avant minuit. Elle fut ensuite avancée ou retardée en fonction de l’état du monde et des perspectives de guerre nucléaire. En 2012, les aiguilles de l’horloge furent avancées de six à cinq minutes avant minuit en raison de plusieurs facteurs — des négociations bloquées en faveur de la réduction des arsenaux nucléaires aux États-Unis et en Russie ; l’expansion et la modernisation des stocks nucléaires en Chine, au Pakistan et en Inde ; l’insécurité insuffisante des matières nucléaires dans le monde ; et la poursuite des constructions de centrales nucléaires sans dispositif de sécurité à toute épreuve. Puis, en 2015, les aiguilles de l’horloge furent, de façon inquiétante, avancées pour indiquer trois minutes avant minuit. Au début de l’année 2017, l’heure fut avancée d’une demi-minute alors que le Conseil des scientifiques annonçait ceci La probabilité d’une catastrophe mondiale est très élevée, et les actions nécessaires pour en réduire les risques doivent être prises très bientôt. » Ils avertissaient l’humanité que son futur était en jeu ! Jésus-Christ avait décrit l’époque de Son retour comme étant celle d’une possible extinction humaine. Mais Il a promis qu’Il ne laisserait pas cela se produire ! Le monde sera en effet, le témoin d’une catastrophe mondiale massive. Mais la bonne nouvelle est qu’avant que nous nous détruisions, le cours de l’Histoire changera radicalement. Debout sur le Mont des Oliviers Quand vous priez pour que le Royaume de Dieu vienne comme nous avons reçu l’ordre de le faire dans Matthieu 610, pouvez-vous imaginer Jésus-Christ debout sur le Mont des Oliviers à Jérusalem ? J’essaie de visualiser le passage de Zacharie 144 où Il nous est dit que Ses pieds se poseront en ce jour [la fin des temps] sur la montagne des Oliviers. » Mais il ne s’agit pas seulement d’une prophétie de l’Ancien Testament. Le Nouveau Testament nous dit la même chose dans le récit de Jésus-Christ montant au ciel Et comme ils [les disciples] avaient les regards fixés vers le ciel pendant qu’il s’en allait, voici, deux hommes vêtus de blanc leur apparurent, et dirent Hommes Galiléens, pourquoi vous arrêtez-vous à regarder au ciel ? Ce Jésus, qui a été enlevé au ciel du milieu de vous, viendra de la même manière que vous l’avez vu allant au ciel. Alors ils retournèrent à Jérusalem, de la montagne appelée des Oliviers, qui est près de Jérusalem, à la distance d’un chemin de sabbat. » Actes 110-12 Ces versets nous disent que Jésus-Christ reviendra littéralement sur cette terre — à l’endroit le plus mondialement contesté et connu aujourd’hui sous le nom de Jérusalem ! De la même façon que les disciples virent le Christ ressuscité monter dans les nuages au-dessus du Mont des Oliviers, du côté est de la ville, de la même manière, Il reviendra, traversera les nuages et Ses pieds se poseront sur cette même montagne, mais cette fois, avec puissance et grande gloire. Ce sera la plus grande nouvelle de toute l’histoire de l’humanité ! À l’époque de la fin des temps, la prophétie biblique détaille la grande détresse, ou grande tribulation, qui enveloppera la terre. Les guerres, les catastrophes, les famines et les épidémies ravageront la population avant que Jésus ne descende finalement sur le Mont des Oliviers pour sauver l’humanité de l’extinction ! Enfin, un nouveau jour se lèvera — un jour plein de promesses de paix et de plénitudes, de joies et d’objectifs à accomplir, de bonheur et de réussites. Les cauchemars de l’Histoire disparaîtront et les rêves de l’humanité commenceront à se réaliser. Et, cela commencera avec Jésus-Christ se tenant debout sur le Mont des Oliviers. C’est un grand pas vers l’humanité afin qu’elle puisse, enfin, vivre le rêve — un vrai rêve orienté de façon juste ! Vivre un rêve Une célèbre citation attribuée au Bouddha dit Ne regrettez pas le passé, ne spéculez pas sur l’avenir. Vivez pleinement le présent. » Mais c’est un objectif religieux à très court terme dans la vie, il suffit de vivre le moment présent ! Non, le Créateur de l’univers a tellement plus à nous offrir si nous Lui obéissons. Walt Disney disait Vous pouvez concevoir, créer et construire l’endroit le plus merveilleux au monde. Mais il faut des gens pour faire de ce rêve une réalité. » Nous pourrions ajouter qu’il faut Dieu pour faire de ce rêve une réalité. Il faut Dieu pour transformer le monde. Il faut Dieu pour vivre le rêve de l’éternité. Jésus-Christ promit de revenir et de ne pas simplement nettoyer la corruption des royaumes terrestres actuels, mais de remplacer complètement toutes les puissances de ce monde par un gouvernement nouveau et parfait — un gouvernement vraiment au service des êtres humains — et d’une humanité amenée à vivre réellement le rêve selon le dessein de Dieu. Il s’agit là bien plus qu’un simple lendemain » d’élection ou de coup d’État, mais d’une immixtion hors du commun » complète, stupéfiante, du Royaume des cieux — qui sera ensuite amené sur terre et imposé à une population désespérée ayant besoin d’être soulagée de sa propre nature humaine corrompue. En d’autres termes, l’homme sera sauvé de lui-même, par nul autre que le Créateur même de l’humanité ! C’est ce dont nous rêvons finalement ! C’est pour cela que nous prions. C’est ce que nous attendons. C’est ce que nous imaginons — Christ descendant sur le Mont des Oliviers avec Ses disciples ressuscités, Ses saints fidèles, qui auront été enlevés pour Le rencontrer voir 1 Thessaloniciens 416-17. La terre entière sera régénérée et restaurée après que le Père aura envoyé Jésus à nouveau afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui vous a été destiné, Jésus-Christ, que le ciel doit recevoir jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes d’autrefois. » Actes 320-21. Alors que Jésus-Christ posera Ses pieds sur le Mont des Oliviers, nous verrons le début d’une époque de rafraîchissement, de restauration que l’apôtre Pierre et tous les saints prophètes avaient proclamée. Il s’agira vraiment de vivre le rêve » ! Il ne s’agira pas de la restauration d’un quelconque âge d’or idyllique de règne humain, mais de la restauration du gouvernement parfait de Dieu qui avait été égaré et rejeté dans le jardin d’Éden par les premiers êtres humains. Vivre ce rêve exige des leaders semblables à Christ Dans les gouvernements humains, même les meilleurs des leaders se heurtent trop souvent aux formalités administratives, aux bureaucraties corrompues et aux problèmes humainement insolubles. Malheureusement, ils sont trop nombreux à tomber dans le piège de la corruption et du scandale. La corruption politique est endémique dans notre monde. Les officiels gouvernementaux utilisent leur pouvoir en vue d’un gain illégitime. Les formes de corruption varient et prennent la forme de concussion, d’extorsion, de copinage, de népotisme, de favoritisme, de clientélisme et de détournement de fonds. La corruption peut faciliter l’entreprise criminelle tel que le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et le trafic d’êtres humains. Mais aujourd’hui, Dieu travaille avec certaines personnes pour former en elles Son propre caractère afin qu’elles puissent lors du retour du Christ devenir incorruptibles à tous égards. Celles qui furent fidèles, certaines furent même tuées en martyrs, seront changées ou ressuscitées incorruptibles », et auront un pouvoir divin et l’immortalité à ce moment-là. Elles seront les nouveaux dirigeants et les enseignants de Christ sur la terre. 1 Corinthiens 15 nous parle de cette résurrection à la vie éternelle qui sera extraordinaire. Ces saints de Dieu ressuscités aideront alors le Christ à servir avec miséricorde, de façon équitable, et efficace ceux qui auront survécu aux catastrophes de la fin de cet âge gouverné par les hommes sous l’influence de Satan. Soutenus par la puissance et l’amour du Créateur, les serviteurs de Dieu auront les qualités de Christ pour diriger et seront capables de nettoyer la corruption et de trancher les nœuds gordiens qui ont maintenu l’humanité dans un carcan. Vivre le rêve exige des dirigeants qu’ils aient une attitude de service, non seulement les fidèles énumérés dans les Écritures, mais aussi tous ceux qui auront vaincu et enduré jusqu’à la fin. Les écoles militaires seront fermées À New York, à l’extérieur des bâtiments des Nations Unies, il y a une sculpture célèbre offerte par l’Union soviétique représentant un homme entrain de forger une épée pour la transformer en soc. Cette statue immortalise le désir de l’humanité pour la paix — et fait allusion à la façon dont cette paix arrivera. Ce qui a inspiré la création de cette statue — le véritable espoir de désarmement, de paix et d’une vie dont l’humanité ne peut que rêver — provient d’une belle prophétie d’Ésaïe 2 réitérée dans Michée 4. Notez la version de Michée Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Éternel [le gouvernement de Dieu] sera fondée sur le sommet des montagnes [d’autres gouvernements], qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, et que les peuples y afflueront. Des nations s’y rendront en foule, et diront Venez, et montons à la montagne de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l’Éternel. Il sera le juge d’un grand nombre de peuples, l’arbitre de nations puissantes, lointaines. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes ; une nation ne tirera pas plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. Ils habiteront chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne pour les troubler. » Michée 41-4 Quelle vision merveilleuse ! Enfin, les différends entre nations seront résolus sans recourir aux horreurs de la guerre. Enfin, les nations seront obligées de déposer les armes, mais elles se rendront vite compte qu’elles n’ont rien à craindre, puisque leurs voisins seront tous désarmés. Les écoles de guerre seront fermées et les forces militaires dissoutes. Il n’y aura plus de médailles de bravoure pour les soldats qui font preuve de courage sur le champ de bataille, même en y perdant leur propre vie. Au lieu d’utiliser les meilleurs cerveaux et les plus grandes ressources pour le développement d’armes de destruction massive, les nations pourront investir ces sommes pour améliorer la vie de tous leurs citoyens ! Aujourd’hui, certaines nations parmi les plus pauvres du monde importent des quantités démesurées d’armes. Finies ces courses à l’armement inutiles, les quartiers dangereux aujourd’hui — comme au Moyen-Orient, où arrivent 40 % des exportations d’armes — seront enfin pacifiés. A partir du nouveau gouvernement mondial du Christ, la paix se répandra par l’éducation selon Ses voies » ainsi que par le chemin de la paix qu’ils ne connaissent pas. Ésaïe 598 Paul décrivit certains des éléments de cette voie de paix dans sa lettre aux Romains Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux. Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit À moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s’il a soif, donne-lui à boire... » Romains 1216-20 Voyez-vous, le chemin de la paix est une attitude ! Beaucoup d’autres passages bibliques détaillent l’attitude et l’approche d’un pacificateur. Où en êtes-vous par rapport à ce qualificatif performant ? Vous préparez-vous à devenir un artisan de la paix dans votre vie éternelle en exerçant cet aspect du caractère de Dieu dans votre vie actuelle ? Symboliquement, dans votre vie, transformez-vous vos glaives » en hoyaux » ? Reconstruire et renouveler le rêve Après les guerres les plus dévastatrices de l’histoire humaine qui précèderont et seront le point culminant du retour de Jésus, il y aura une quantité incroyable de nettoyage et de reconstruction à faire. Mais cette fois, la reconstruction se fera de manière permanente, sensée et durable. Les villes seront propres et sûres. Les villages seront beaux et les terres agricoles productives. Représentez-vous ces scènes d’après les paroles du prophète Amos au sujet de l’ère à venir Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où le laboureur suivra de près le moissonneur, et celui qui foule le raisin, celui qui répand la semence, où le moût ruissellera des montagnes et coulera de toutes les collines. Je ramènerai les captifs de mon peuple d’Israël ; ils rebâtiront les villes dévastées et les habiteront, ils planteront des vignes et en boiront le vin, ils établiront des jardins et en mangeront les fruits. » Amos 913-14 Même Jérusalem, lieu le plus convoité de l’Histoire, vivra enfin selon le sens de son nom, une ville de paix et de sécurité Des vieillards et des femmes âgées s’assiéront encore dans les rues de Jérusalem, chacun le bâton à la main, à cause du grand nombre de leurs jours. Les rues de la ville seront remplies de jeunes garçons et de jeunes filles, jouant dans les rues. » Zacharie 84-5 Ce monde sans guerre sera incroyablement meilleur que le monde d’aujourd’hui. Mais ce ne sera pas simplement une absence de guerre. Le monde entier connaîtra la vraie paix, celle qui résulte de la voie de Dieu. Ce sera fantastique, au-delà de ce que l’Homme peut imaginer ! Dieu promet le retour d’un monde de paix et de prospérité ! C’est ce que l’humanité a toujours voulu, mais n’a jamais pu réaliser. Un Jarvik 7 spirituel Pourquoi n’avons-nous pas encore trouvé la paix sur la terre ? La science et la technologie ne l’ont pas apportée. Toutes les expériences des divers systèmes gouvernementaux et économiques, au cours des siècles, ne nous ont pas rapprochés de la paix mais plutôt de la destruction. Le fait est que la voie de Dieu n’a jamais été vraiment expérimentée dans ce monde. Mais pourquoi pas ? De quoi avons-nous besoin ? Avez-vous déjà entendu parler du Jarvik 7 ? C'était le premier cœur artificiel à avoir été implanté avec succès en 1982. Il porte le nom de l’équipe de Robert Jarvik qui l’a conçu. Cet appareil, implanté au patient Barney Clark, attira l’attention des médias du monde entier. Si vous regardez une photo, vous seriez surpris de voir à quel point il semble primitif ! Mais, étonnamment, il fonctionna et était assez petit pour s’adapter à la cavité thoracique de Barney. La version actuelle de l’appareil est le cœur artificiel SynCardia CardioWest conçu pour un remplacement cardiaque permanent, mais seulement approuvé comme pont en vue d’une transplantation cardiaque. Il fut implanté à plus de 800 personnes. Mais quel est le rapport avec le fait de ne pas encore trouver la paix sur terre ? Le problème réside dans le cœur humain, spirituellement parlant. Comme le dit Jérémie 179 Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant. » Tous les peuples ont besoin de recevoir un nouveau cœur — une transplantation de cœur spirituelle, pour ainsi dire ! C’est ce qui se produira. Dieu le dit Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. » Ézéchiel 3626. C’est une image figurative de Dieu remplaçant des cœurs durs et tenaces par des cœurs adoucis et contrits — une nouvelle attitude désireuse et disposée à Le suivre et à Lui obéir humblement. Plus loin, il nous est dit aussi Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après ces jours-là [dans l’ère à venir], dit le Seigneur Je mettrai mes lois dans leur esprit, je les écrirai dans leur cœur ; et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » Hébreux 810, citant Jérémie 3133 Cette promesse d’un cœur nouveau ne s’adresse pas seulement aux descendants de Jacob ou d’Israël, mais à toutes les nations ! Selon ce que dit l’Écriture Quiconque croit en lui ne sera point confus. Il n’y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu’ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent. » Romains 1011-12 citant Ésaïe 2816 Dans Son plan parfait de salut, Dieu a fait en sorte qu’il nous soit possible d’avoir un cœur nouveau — d’être capable de vivre Sa voie d’amour, d’obéir à Ses lois, rempli de Son Esprit Saint par lequel Son caractère d’amour est versé dans nos cœurs Romains 55. Ce ne sera pas un cœur mécanique Jarvik 7, mais un cœur qui pourra être guidé et conduit par l’Esprit de Dieu. Vivre le rêve nécessite un changement de cœur, une transplantation cardiaque spirituelle. À l’aide de l’Esprit de Dieu, ce processus requiert la repentance ou l’abandon d’une vie de péché — non seulement se rendre compte du besoin de pardon et de conversion, mais aussi rechercher activement et humblement la miséricorde de Dieu et se dédier pleinement à une vie de changement. Cela inclut la foi en Dieu et l’acceptation du sacrifice du Christ pour payer la pénalité de nos propres péchés et de ceux du monde entier. Le rêve devient réalité Les neuf aspects des fruits de l’Esprit de Dieu énumérés dans Galates 5 sont des blocs de construction en vue d’édifier en nous le cœur et l’Esprit de Dieu. Imaginez un monde où tous ces fruits grandiraient et se répandraient partout Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi ; la loi n’est pas contre ces choses. » Galates 522-23 Imaginez avoir de tels voisins ! Imaginez avoir de tels collègues, superviseurs, enseignants et employés du gouvernement qui traiteraient les gens toujours ainsi — à la manière de Dieu ! Quel monde merveilleux ce sera ! Quel avenir incroyable est devant nous ! Jésus-Christ revient pour instituer le Royaume de Dieu et conduire le monde de cette manière-là. Chacun a le choix le choix entre la vie et la mort, le bien et le mal, entre le Royaume de Dieu et celui de Satan. À l’heure actuelle, l’humanité a choisi la voie de Satan — symbolisée par l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Mais bientôt un nouveau Royaume sera là. Il ne sera pas gouverné par le chaos et l’égoïsme, mais par un Roi qui aime la paix et qui régnera avec amour au service de toute l’humanité. Les guerres cesseront car les nations se rassembleront en famille pour adorer Dieu en esprit et en vérité. Toutes les maladies seront guéries et les rues seront remplies de joie et de rires. La vie qui ne peut être qu’un rêve pour beaucoup aujourd’hui, sera bien réelle. Les fils et les filles de Dieu participeront à sa réalisation — ils aideront l’humanité à faire les changements universels nécessaires pour véritablement vivre le rêve ! ꕥ Les aspects d’Instagram qu’on aurait pas pu imaginer... ✦ Les petits couacs d’impolitesse en tout genre Bien sûr on s’est alors confortés à des personnes, comment dirais-je ingrates » qui ne savent pas ce que veut dire le mot politesse ». Elles ne vous donnent pas un petit bonjour » ni même un merci » mais viennent juste soutirer des informations ! On le sait bien, Instagram c’est un peu comme dans la vie, il n’y a pas que des belles personnes. On le sait, on fait avec. Ce n’est pas ces personnes qui nous intéressent. Pour nous Instagram c’est un partage, des conseils bienveillants et des beaux échanges. Les autres, on s’en moque ! On parle aussi souvent de jalousie sur Insta, nous n’avons jamais été du genre jaloux, ni envieux. Ce n'est pas dans notre tempérament. Cet aspect d’Instagram ne nous a jamais touché alors très sincèrement on ne peut pas vous en parler. Nous ne sommes absolument pas jaloux de telle ou telle personne parce qu’elles voyagent plus, qu’elles font de belles photos. Nous sommes vraiment du genre à être heureux pour ces personnes et à les encourager. Bien sûr ça nous donne envie, on se dit qu'est ce qu'on aimerait y être nous aussi » et on se donne ensuite les moyens d'y arriver ! Ce n’est pas une compétition bordel! Notre porte monnaie quand à lui, détestent ces personnes là, on ne peut pas le nier ! Nous ne sommes pas dupes, on sait très bien qu’Instagram, ce n’est pas la vraie vie. Que tout parait beau alors que certaines photos cachent de tristes réalités. Que derrière un écran, tu peux être qui tu veux. Qu’il faut se méfier de tout et de tout le monde. Mais, je suis optimiste et je crois sincèrement qu’Instagram peut aussi faire avancer des choses, aider des personnes, révéler des talents! À toi de choisir ce qui est important pour toi et ce que tu as envie de tirer de ce réseau. Mais surtout protège-toi ! Alors nous, on ne retient que ces personnes bienveillantes car si on s’attardait aux quelques on a de la chance car nous en avons peu personnes mal attentionnées alors ça ferait longtemps qu’on aurait déguerpi ! ✦ Le début des partenariats… Nous sommes arrivés au très célèbre 10K pendant notre Tour du Monde. Ça nous paraissait impensable ! Comment 10 000 personnes pouvaient s’intéréssser à nos aventures, nos photos, notre univers… Et c’était tellement chouette ! Partager avec vous, parler voyages, discuter de certains aspects, c’est vraiment top ! Passez les 10K personnes nous avons commencé à être contactés par des marques. Et on doit bien l’avouer par tout et n’importe quoi ! Il y a un côté excitant au départ ! Des marques qu’on connaissait pour la plupart nous demandait de leur faire de la pub…. En échange de produits qu’on n’aurait pas pu envisager acheter à notre retour. Et c’est là que ça devient difficile ! Je dois bien l’avouer qu’on est, au début, tombés dans la facilité ! C’était improbable pour nous de pouvoir recevoir quelque chose gratuitement contre une story ou un post ! Avec le recul je ne regrette pas nos partenariats mais je suis certaine qu’on ne les accepterait plus aujourd’hui. Nous sommes tout de même heureux d’avoir travaillé avec ces marques car elles nous ont permis de découvrir un côté d'Insta qu’on ne connaissait absolument pas. ✦ Des belles rencontres Ce qui nous pousse à toujours partager avec vous, au delà des beaux échanges que nous avons avec certains, ce sont les nombreuses rencontres que nous avons pu faire grâce à ce réseau social ! Oui c’est possible ! Vous étiez de plus en plus nombreux à nous suivre dans notre quotidien ! Et bien évidement vous êtes tous des voyageurs ! Nous avons eu l’occasion de vous rencontrer plusieurs fois sur les chemins ! Et quel plaisir ! Nous avons rencontré de belles personnes! Boire des canons avec des passionnés de voyage à discuter de tel ou tel pays à l’autre bout du monde! Le pied ! Et pour cela Merci Instagram. ✦ Notre plus bel échange d’Instagram Une fois de retour du Tour du Monde, on doit bien vous l’avouer Instagram n’était vraiment pas notre priorité ! Instagram faisait partie de notre quotidien pendant notre Tour du Monde et nous aimions cela, partager, échanger. Une fois rentrés, nous avions besoin de retrouver nos proches, de nous recentrer sur nos projets. Et Instagram n’en faisait pas partie. On nous a souvent demandé si on pensait vivre d’Instagram. Mais sincèrement cela ne nous a jamais traversé l’esprit ! Nous avions envie et besoin de retrouver notre stabilité. Le retour de notre Tour du monde n’a vraiment pas été simple on vous en parle ici et nous avons eu besoin de nous poser, de reprendre une vie stable. Mais, on aimait toujours autant partager avec vous ! On était donc moins présent mais toujours là ! C’est d’ailleurs lors notre retour que vous nous avez le plus aidé… On ne connaissait personne dans notre entourage qui avait vécu ce que nous ressentions à notre retour. Nos amis, notre famille ont bien évidement été présents et on ne les remerciera jamais assez ! Mais vous, vous aviez vécu ce qui nous faisait nous sentir mal… et ne pas se sentir seuls, nous a tellement aidé ! Nous n’étions pas seuls face à ces sentiments incompréhensibles pour nous. Vous nous avez parlé, écouté et vous nous avez aidé. Vraiment. Ce soutien, on ne l’aurait jamais eu, pour notre part, sans Instagram. Parler fait tellement de bien. Parler avec des personnes qui ont ressenties ce que vous avez ressenti vous libère ! C’est après ces beaux échanges que nous n’avions absolument pas envie d’arrêter ce lien entre vous et nous. Pour tout ça Merci. Vous avez été présents à une période qui n’a pas été des plus évidente. Vous ne nous connaissiez pas vraiment, nous n’avions jamais échangé en direct avec vous mais vous avez pris le temps de nous écrire des romans pour nous rassurer, nous écouter, échanger. Et je trouve ça si beau. Prendre du temps pour l’autre…sans rien en échange. C’est ça que j’aime aussi dans ce réseau. Découvrir de belles personnes qui partagent votre passion. C’est finalement cela qui nous fait adoré ce réseau. Oui, une fois de plus, il y a de nombreuses personnes malveillantes, jalouses et mesquines dans ce réseau, mais finalement à vous de choisir à qui vous avez envie de parler. Il y a des petites pépites avec qui on aime échanger, partager… On ne remerciera jamais assez ces personnes qui prennent le temps de nous aider, de nous écouter, de nous donner des conseils sur telle ou telle destination ! Vous êtes toujours bienveillants avec nous. On a une très belle communauté et c’est grâce à chacun d’entre vous. C’est une histoire comme il en existe des millions. Un homme cherche son bonheur dans un ailleurs idéalisé. Il quitte sa terre natale, le Cameroun, pour tenter sa chance aux États-Unis, gagner sa vie et devenir un homme de respect ». Sa femme et son fils le rejoignent. Ils vivent chichement mais sont heureux… jusqu’à ce que leur visa de tourisme expire et qu’ils se retrouvent sans papiers. Un avocat spécialisé leur laisse croire que tout ira bien tant qu’ils lui feront confiance et le paieront. Le père de famille, Jende, devient le chauffeur de Clark, un banquier de Lehman Brothers impliqué dans le scandale des subprimes. Une spirale infernale entraînera les deux hommes vers la chute inévitable. Leurs familles sauront-elles y résister et surmonter unies le désastre qui s’annonce ? Une oeuvre qui vaut de l’or C’est à partir de cette expérience de migration laborieuse, plutôt fréquente, qu’Imbolo Mbue a construit Voici venir les rêveurs. Un premier roman qui a fait grand bruit en 2014 lors de la foire du livre de Francfort où Random House aurait acquis les droits pour un million de dollars. À coups de communiqués savamment orchestrés tous les six mois, l’éditeur a su créer le mystère et entretenir l’intérêt des médias pour un ouvrage à l’écriture fluide, ponctué d’humour, et qui a le mérite d’aborder la question de l’émigration sans tomber dans le pathos. Si elle gratte le vernis américain pour écorner l’image d’une société ouverte où tout serait possible et où chacun pourrait se réaliser, Imbolo Mbue ne propose pas, à rebours, une image idyllique de son pays natal. Un récit exposant les tensions raciales entre noirs en Amérique À Limbé, où j’ai grandi, explique la trentenaire, nous vivions simplement et avions peu, mais nous étions heureux. Pour autant, la vie n’était pas facile. Sans soutien, sans relations, il est impossible de réussir même si l’on est intelligent et diplômé. Le népotisme et le tribalisme y règnent. Alors les gens partent en pensant qu’en Europe ou aux États-Unis il est plus aisé de s’accomplir. C’est vrai en un sens. On peut obtenir seul un travail. Mais la pauvreté peut aussi être extrêmement brutale. Sans oublier le racisme. » Il n’y a pas tant de mélange que ça aux États-Unis Dans Voici venir les rêveurs, celle qui a foulé le sol américain pour faire des études en droit des affaires décrit un racisme lâche, quotidien, mesquin, perfide où les non-dits et les sous-entendus empoisonnent le quotidien et empêchent toute fraternité. À tel point que Jende et sa femme Neni ne fréquentent que des migrants subsahariens. Mon expérience, explique Imbolo Mbue, est celle-ci. Il n’y a pas tant de mélange que ça aux États-Unis. Les Africains et les Africains-Américains constituent deux groupes avec des cultures et des manières de vivre différentes. Notre histoire n’est pas la même. Certains sont venus de leur plein gré ; les autres ont été déportés de force. Et ça, ça change tout ! Notre manière d’appréhender le monde est forcément différente. » Une illustration de l’intersexionnalité Soyons honnêtes, Voici venir les rêveurs est certes un roman plutôt agréable à lire, mais ce n’est pas non plus le chef d’oeuvre vendu par les éditeurs, même si Imboblo Mbue parvient à le doter d’une certaine épaisseur en abordant différentes thématiques. À travers le prisme de l’émigration, il est question du regard de l’autre, sur l’autre, de la manière dont on peut ou veut se fondre dans une société qui n’a finalement d’accueil que le nom. Terre de paradoxes construite par des migrants et qui s’est développée par l’exploitation éhontée des esclaves arrachés à leur sol natal, les États-Unis ne sont guère enclins aujourd’hui à permettre aux Subsahariens de trouver leur place en leur sein. Quand tu es femme, noire, migrante, tu ne sais jamais pour quelle raison précise on te discrimine, explique Imbolo Mbue, mais le racisme est là à tout moment. » Le sexisme, aussi. Dans le quartier de Little Senegal, à New York. © damon winter/REDUX/REA Rapports de classes, rapports de races mais aussi de genres sont évoqués tour à tour. Neni et la femme de Clark, Cindy, peinent chacune à se réaliser et à s’épanouir, à être elles-mêmes au sein de leur ménage. Au Cameroun, avance Imbolo Mbue, les femmes sont fortes. Le problème n’est pas tant d’être une femme que d’être mariée. Le mariage peut être liberticide quand les époux ne regardent pas dans la même direction. » De fait, Jende et Neni sont tentés de prendre des chemins opposés et sont confrontés à un dilemme doivent-ils rester à tout prix dans un pays qui s’est révélé être un eldorado fantasmé, quitte à renier ce qu’ils sont ? Et si le bonheur était ailleurs ? Bonnes feuilles Trois ans trois ans qu’il se battait pour obtenir des papiers en Amérique. Il n’était arrivé que depuis quatre semaines quand Winston l’avait emmené voir un avocat en droit de l’immigration – ils devaient trouver un moyen de le faire rester après que son visa de touriste aurait expiré. Tel avait été leur plan depuis le départ, même si Jende avait raconté tout autre chose devant l’employé de l’ambassade des États-Unis, à Yaoundé, lorsqu’il avait déposé sa demande de visa. Combien de temps resterez-vous à New York ? lui avait-on demandé. — Seulement trois mois, monsieur. Seulement trois mois, et je jure que je vais revenir. » Et il avait avancé des preuves pour montrer sa bonne foi une lettre de son supérieur le décrivant comme un employé zélé, si amoureux de son travail que jamais il ne le laisserait tomber pour aller vagabonder en Amérique ; le certificat de naissance de son fils pour prouver que rester là-bas reviendrait à l’abandonner ; son droit de propriété sur une parcelle de terrain que son père lui avait donnée, afin de montrer qu’il comptait bien revenir pour y faire bâtir quelque chose ; une autre lettre du service d’urbanisme de la mairie, obtenue en payant un lointain oncle qui travaillait là-bas, déclarant que Jende avait déposé un dossier de permis de construire pour une maison ; et une dernière d’un ami qui avait fait le serment que Jende ne resterait pas aux États-Unis, car tous deux comptaient ouvrir un débit de boissons lorsqu’il reviendrait. L’employé de l’ambassade avait été convaincu. Le lendemain, Jende était sorti du bureau des affaires consulaires avec son visa. Oui, il partait pour l’Amérique. Lui, Jende Dikaki Jonga, fils d’Ikola Jonga, petit-fils de Dikaki Manyaka ma Jonga, partait pour l’Amérique ! Tout frétillant, il parcourut les rues poussiéreuses de Yaoundé le poing levé, un si grand sourire aux lèvres qu’une femme, une Ewondo avec un panier de plantains sur la tête, s’arrêta tout net pour le regarder passer. Quel est son problème ?* l’entendit-il dire à la personne qui l’accompagnait. Il éclata de rire. Un problème ? Il n’avait aucun problème. Il partait dans un mois ! Et certainement pas pour revenir trois mois plus tard. Qui donc voyageait jusqu’aux États-Unis pour retourner au Cameroun et à un avenir bouché trois petits mois plus tard ? Pas les hommes jeunes comme lui, pas les gens qui, dans leur propre pays, n’avaient devant eux que pauvreté et désespoir. Non, les gens comme lui n’allaient pas aux États-Unis pour un séjour provisoire. Ils y allaient pour s’installer, pour y rester jusqu’à ce qu’ils puissent rentrer chez eux en conquérants – détenteurs d’une green card ou d’un passeport américain, les poches remplies de dollars et de photos de leur vie heureuse. Voilà qui expliquait pourquoi, le jour où il avait embarqué sur le vol Air France Douala-Newark avec correspondance à Paris, Jende était persuadé qu’il ne reverrait pas le Cameroun avant d’avoir gagné sa part du lait, du miel et de la liberté dont regorgeait cette Terre promise que l’on appelait Amérique. Le mieux pour avoir des papiers* et rester, c’est l’asile. Ça, ou épouser une vieille Blanche édentée du Mississippi. » C’est ce que Winston avait dit à Jende qui, tout juste remis du décalage horaire, venait de passer une demi-journée à arpenter Times Square, émerveillé. Que Dieu nous préserve des malheurs, lui avait répondu Jende. Je préférerais avaler une bouteille de kérosène et mourir sur-le-champ. » L’asile était donc la seule solution, avait-il conclu. Winston l’approuvait. Cela pouvait prendre des années, avait-il ajouté, mais ça en valait la peine. Winston embaucha un avocat pour lui, un Nigérian du quartier de Flatbush, à Brooklyn, prénommé Boubacar, aussi petit qu’habile en paroles. D’après ce qu’avait entendu Winston, Boubacar n’était pas seulement un éminent avocat qui défendait des centaines de clients africains à travers tout le pays, mais aussi un grand inventeur d’histoires permettant d’obtenir l’asile. Vous croyez qu’ils font comment, tous, pour décrocher l’asile ? avait-il demandé aux deux cousins lors d’une consultation gratuite. Vous pensez vraiment qu’ils ont tous quelque chose à fuir dans leur pays ? Ha ! Laissez-moi vous dire pas plus tard que le mois dernier, l’asile, je l’ai obtenu à la fille d’un Premier ministre d’Afrique de l’Est. — Vraiment ? demanda Winston. — Vraiment, ça oui, renchérit Boubacar. Pourquoi tu demandes ? — Je suis étonné, c’est tout. Le Premier ministre de quel pays ? — Je préfère le garder pour moi, d’accord ? Ce n’est pas ça qui compte, non. Ce qui compte, c’est que je vous parle de la fille d’un Premier ministre, eh ? Qui a trois domestiques pour lui essuyer les fesses et trois autres pour lui curer le nez. Et la voilà qui vient me voir en me disant qu’elle craint pour sa vie et qu’elle ne peut pas rentrer dans son pays ! Il faut bien faire ce qu’il faut pour devenir américain, abi ? » Les Québécois sont de plus en plus nombreux à vouloir vivre leurs années de retraite à l'étranger, pour profiter de températures plus clémentes ou payer moins d'impôt. La décision de vivre dans un autre pays doit toutefois être longuement réfléchie et planifiée. Ce n'est pas une décision qu'il faut prendre à la légère, du jour au lendemain. C'est important de faire une planification fiscale et financière au moins un an à l'avance, sinon on risque d'avoir de mauvaises surprises et le payer cher», prévient Mélanie Boivin, directrice fiscalité internationale, au cabinet d'experts-comptables Demers Beaulne. Pour éviter d'avoir à réparer les pots cassés, Mélanie Boivin suggère à ses clients de faire un bilan de leurs avoirs. Ça leur permet d'avoir un meilleur portrait des fonds disponibles et de mieux connaître les impacts fiscaux», souligne-t-elle. Le bilan permettra ainsi aux retraités migrateurs de mieux déterminer leurs besoins monétaires réels et les actifs qu'ils pourront utiliser en priorité. Les gens quittent et veulent tout sortir parce qu'ils préfèrent avoir leurs fonds près d'eux. Mais ce n'est pas nécessaire. Il faut adopter une stratégie de sortie de fonds qui minimise les impacts financiers, qu'on demeure résident canadien ou non», conseille-t-elle. Le statut de résidence Les retraités québécois qui mettent le cap vers l'étranger s'installent principalement aux États-Unis, en particulier en Floride. Cet État américain a toujours attiré un grand nombre de snowbirds québécois qui ont aussi été motivé ces dernières années par la crise immobilière», constate Marcel Racicot, associé principal de la firme d'avocats Racicot & Associés. Or, la faiblesse du dollar canadien et l'élection de Donald Trump ne devraient pas changer leurs habitudes. Pour ceux qui ont bâti un bon patrimoine et qui rêvent à ce jour depuis longtemps, le taux de change ne leur fera pas changer d'avis», estime Marcel Racicot, qui préside aussi la Chambre de Commerce Québec-Floride. L'arrivée du nouveau président, dont les propos ou les gestes sur les immigrants et les femmes ont soulevé la controverse, ne devrait pas non plus freiner cet élan. Il veut baisser les impôts, qui sont quand même plus élevés au Québec, et abolir les droits successoraux. Ce qui pourrait être très attrayant pour des personnes à la retraite», fait valoir Mélanie Boivin, qui constate un engouement pour d'autres régions américaines, notamment la Californie et New York, et même des pays européens comme la France, l'Espagne ou le Portugal. Dans tous les cas, les retraités devront déterminer leur statut de résidence, puisque cette décision aura une incidence fiscale importante. D'emblée, certains disent ne plus vouloir habiter ici et veulent renoncer à leur statut de résident. Mais ils veulent garder leur maison pour revenir à l'occasion. Ils risquent de se retrouver avec deux résidences fiscales», explique Mélanie Boivin. Car, en devenant résident d'un nouveau pays d'accueil, un retraité n'est toutefois pas automatiquement un non-résident du Canada. Il faut couper les liens économiques», indique Marcel Racicot, précisant que les preuves de résidence sont fondées principalement sur la possession d'un bien immobilier. D'autres éléments, comme les comptes bancaires et les cartes de crédit, le permis de conduire, l'adhésion à un régime d'assurance maladie ou encore le temps passé au Canada sont aussi pris en considération. Ce sont des faits secondaires qui peuvent jouer sur le statut de résidence», dit Mélanie Boivin qui suggère de demander un avis légal de l'Agence du revenu du Canada et de Revenu Québec pour s'en assurer. Mais cette démarche peut prendre jusqu'à un an. D'où l'importance de se préparer à l'avance», rappelle-t-elle. Conventions fiscales et impôt de départ S'il reste résident fiscal canadien, le retraité devra payer des impôts au Canada sur ses revenus mondiaux. S'il devient un non-résident du Canada et un résident des États-Unis, par exemple, ses revenus de source canadienne seront imposables au Canada, et ceux de source mondiale, chez nos voisins du sud. Les retraités qui choisissent de vivre à l'étranger ont d'ailleurs intérêt à privilégier des pays qui ont signé des conventions fiscales avec le Canada. S'il n'y a pas de convention fiscale, une personne risque d'être imposée dans les deux pays», prévient Mélanie Boivin. Ces conventions, signées entre le Canada et quelque 90 pays, permettent en effet d'éviter la double imposition sur des revenus. Elles permettent aussi de réduire l'impôt sur les prestations de retraite ou encore sur les intérêts, les dividendes et les redevances payés. Un non-résident continue en effet à recevoir des prestations de retraite du Régime des rentes du Québec et de la Sécurité de la vieillesse. Toutefois, il y aura une retenue d'impôt maximale de 25% sur ces revenus et les autres revenus comme les pensions de régimes privés», dit Marcel Racicot. Et le CELI? Ce véhicule d'épargne est un abri fiscal propre au Canada qui n'est pas reconnu dans les conventions fiscales. Aux États-Unis, c'est considéré comme une fiducie. C'est préférable de le fermer ou de transférer l'argent dans un REER si on a l'espace nécessaire», suggère Mélanie Boivin. La décision de renoncer à son statut de résident canadien est-elle avantageuse financièrement ? Il y a des pays où la fiscalité est plus attrayante. Mais d'autres, comme le Royaume-Uni, la France ou les pays scandinaves, ont des taux d'imposition aussi élevés sinon plus qu'au Canada. Mais il ne fait pas juste regarder les taux d'imposition. La retraite à l'étranger, c'est aussi un choix qualitatif», souligne Mélanie Boivin. Le non-résident devra toutefois acquitter un impôt de départ. Au moment de partir, un contribuable est présumé avoir vendu tous ses biens à sa juste valeur marchande. Or, la facture peut être salée», indique Mélanie Boivin, précisant qu'une bonne planification financière et fiscale permettra de la réduire. Par ailleurs, au moment de leur décès, les individus possédant des biens aux États-Unis, tels que des résidences ou des actions américaines, peuvent faire face à l'imposition d'importants droits successoraux américains », note Marcel Racicot. L'assurance d'être...assuré Enfin, pour certains, la perte de la couverture du régime québécois d'assurance maladie constitue souvent une raison pour conserver son statut de résident canadien. Pour être couverte par la carte-soleil, toute personne établie au Québec doit totaliser moins de 183 jours d'absence entre le 1er janvier et 31 décembre. C'est une des questions qui est le plus souvent soulevée. Pour certains, c'est insécurisant de perdre ce privilège», constate Mélanie Boivin. Mais, même si l'assurance-maladie est gratuite, les contribuables paient les services offerts par le biais des impôts. Or, le coût pour une couverture médicale privée peut être absorbé par l'économie d'impôt qu'un retraité peut réaliser en déménageant dans certains pays étrangers. De toutes manières, il est toujours recommandé de se procurer une assurance privée lors d'un séjour hors du Québec. En effet, la Régie de l'assurance maladie du Québec ne rembourse pas la totalité des services de santé reçus à l'extérieur du Québec, et certains services ne sont pas couverts. La quête du bonheur » constitue le cœur du rêve américain. Elle apparaît dès les premiers pas des treize colonies et se trouve au centre de la déclaration d’Indépendance des États-Unis. Elle a pourtant connu bien des vicissitudes au cours des XVIIIe et XIXe siècles, de la conquête de l’Ouest à la prospérité et des crises économiques à la crainte que l’immigration menace la promesse » américaine. Récit d’un rêve, de ses transformations et de ses limites. Sous la plume de Thomas Jefferson, la Déclaration d’indépendance des États-Unis 4 juillet 1776 proclame solennellement que l’homme a reçu de son Créateur certains droits inaliénables » notamment la vie, la liberté et la quête du bonheur ». Le droit à la recherche du bonheur Comme le note l’historien Bernard Cottret dans son histoire de la révolution américaine, Qu’y a-t-il de plus révolutionnaire que de proclamer le droit au bonheur ? Ou de voir en lui l’objectif le plus élevé de la vie sociale ? » Cette quête du bonheur n’est pas un simple droit à l’hédonisme, individualiste, mais une notion collective, la fin même de tout gouvernement. Or, cette quête du bonheur comme fin du gouvernement civil n’est pas une idée révolutionnaire en 1776. L’aspect révolutionnaire est l’application de ces principes à une situation concrète, et non énoncés de façon abstraite. Les mots de Jefferson sont également révolutionnaires par leur universalisme qui dépasse de loin la cause spécifique des colonies britanniques en révolte contre leur métropole, mais sans pour autant être nouveaux. Le fait que ces valeurs soient proclamées sans explication ou référence montre en effet qu’elles font partie du paysage mental des hommes éduqués de l’époque. Le triptyque des droits inaliénables de Jefferson fait écho à celui de l’Anglais John Locke – vie, liberté et propriété – qui justifiait la Glorieuse révolution anglaise de 1688-1689 dans ses deux Traités du gouvernement civil 1690. Le droit à la propriété est un sujet central du texte de Locke, mais il n’apparaît pas en tant que tel chez Jefferson. Il est implicitement inclus dans un droit à la quête du bonheur qui englobe d’autres droits plus précis comme le droit à la sécurité. L’expression de quête du bonheur » pursuit of happiness apparaît à plusieurs reprises dans l’Essai sur l’entendement humain de Locke, paru également en 1690, et elle traverse ensuite la philosophie des Lumières écossaises du milieu du XVIIIe siècle, qui sont lues et enseignées dans les colonies américaines du troisième quart du siècle, période de formation intellectuelle des futurs Pères fondateurs ». En 1776, l’idée d’un droit à la quête du bonheur est tellement dans l’air du temps qu’on le trouve dans d’autres documents contemporains mais moins connus. Ainsi, dans la Déclaration des droits de la Constitution de Virginie, signée par George Mason en juin 1776, les droits inaliénables sont la jouissance de la vie et de la liberté, l’accession à la propriété, la quête du bonheur et de la sécurité. Quelques mois plus tard, la Déclaration des droits des habitants de la République ou État de Pennsylvanie proclame Tous les hommes sont nés également libres et indépendants, et ils ont des droits certains, naturels, essentiels et inaliénables, parmi lesquels le droit de jouir de la vie et de la liberté, et de les défendre, celui d’acquérir une propriété, de la posséder et de la protéger, enfin, celui de chercher et d’obtenir le bonheur et la sécurité. » A lire aussi Face à la Chine, Taïwan aura du mal à conserver son indépendance Rêve virginien, rêve novanglais deux quêtes du bonheur Le rêve américain comme quête du bonheur est souvent associé à des notions matérielles prospérité, voire fortune, ou simplement accès à la consommation de la classe moyenne. En réalité, c’est la synthèse de valeurs matérielles et immatérielles, ou plutôt une valeur immatérielle l’accomplissement de soi qui peut inclure une dimension matérielle sans s’y limiter. Travailler à son compte, être son propre patron, faire de sa passion son métier une certaine liberté, un accomplissement de soi qui dépasse la quête du profit à tout prix. Bien entendu, ces deux acceptions, matérielle et immatérielle, ne sont pas mutuellement exclusives mais il faut considérer que l’une prend le pas sur l’autre. J’ai construit ma cabane. Lentement, à l’écart, en restant fidèle à mes principes. J’avance à mon rythme. Personne ne me gouverne. » Clint Eastwood Le peuplement très différent de la Virginie d’une part et de la Nouvelle-Angleterre de l’autre permet d’observer comment ils sont chacun la manifestation d’un des aspects du rêve américain, matériel d’un côté, immatériel de l’autre. En Virginie, où s’installent aussi quelques communautés de puritains, le modèle dominant reste celui d’une immigration de jeunes hommes célibataires qui viennent pour travailler. Beaucoup sont des engagés, sous contrat de plusieurs années. À l’issue de leur engagement s’ils ont survécu à l’environnement épidémiologique et sanitaire, ce qui n’est pas une mince affaire, ils peuvent s’installer sur place ou rentrer en Angleterre, mais leur motivation n’est pas religieuse ou politique. C’est en cela que le modèle virginien diffère radicalement du modèle novanglais de Nouvelle-Angleterre. Les colons y sont majoritairement des familles qui emportent aussi des serviteurs sous contrat, qui accompagnent souvent un pasteur. Ainsi, des villages entiers sont transplantés d’une rive à l’autre de l’Atlantique. Leur motivation n’est pas matérielle ils ne traversent pas l’Atlantique –une entreprise dangereuse et très incertaine – pour faire fortune. Dans certains cas, ce sont des artisans établis qui quittent des situations stables pour sauter dans l’inconnu et un monde où tout est à construire. Le versant novanglais de ce que l’on n’appelle pas encore le rêve américain, c’est de trouver un refuge où l’on pourra vivre sa foi comme on l’entend, ne pas avoir à craindre des persécutions politiques et/ou religieuses, quitte ensuite à imposer sa propre vision quand on passe du statut de minorité à celui de majorité au pouvoir. Cette ambiguïté en apparence vient du fait que les puritains du Massachusetts ne concevaient la survie de leur expérience américaine par et pour la foi que sous la forme d’une société homogène. Ce que nous appellerions le pluralisme n’était pour eux que le levain qui allait corrompre la pâte l’Amérique était après tout suffisamment vaste pour que les dissidents aillent s’implanter un peu plus loin. Fuir les persécutions réelles ou simplement perçues comme telles ne rendait donc pas automatiquement tolérant. Le rêve novanglais peut être étendu à d’autres colonies ayant accueilli des réfugiés pour la foi, comme la Pennsylvanie avec les quakers, ou la Caroline du Sud avec ses huguenots français fuyant les dragonnades de Louis XIV, mais le modèle commence avec les Pères pèlerins en 1620, qui s’étaient déjà réfugiés aux Pays-Bas après avoir fui l’Angleterre en 1608. Le bonheur par la consommation Si les premières décennies des colonies sont le plus souvent marquées par une certaine précarité et une quête du bonheur qui ne peut être qu’immatérielle limitée à la survie, la stabilisation de la vie coloniale est ensuite spectaculaire et le XVIIIe siècle voit une nette amélioration des conditions de vie, de l’espérance de vie, une hausse du pouvoir d’achat dans un contexte de diversification de l’offre dans ce qui s’apparente à une révolution de la consommation. Les colons sont en effet en mesure d’acheter davantage et d’effectuer des achats plus discriminants on n’est plus dans la première nécessité, le choix s’est étendu notamment à différents niveaux de qualité. On précise même l’origine des produits importés pour mettre en avant leur qualité supérieure. Quand cette libre consommation se trouve grevée de droits de douane, dans les années 1760, et que la grande autonomie vis-à-vis de la métropole semble remise en cause, la colère gronde et c’est le point de départ de ce qui deviendra, de crise en crise et de malentendu en malentendu, la Révolution américaine. Paradoxalement, la tension entre la métropole et les colonies se situe à un moment où le goût des colons s’anglicise fortement on consomme dans un esprit d’émulation de la British Way of Life, on veut faire comme en métropole, boire du thé dans de la porcelaine Wedgwood, par exemple. Par ailleurs, la liberté que revendiquent les Pères fondateurs, c’est d’abord la liberté des citoyens britanniques ! La quête du bonheur est évidemment liée à la peur de perdre des libertés politiques plus britanniques que strictement américaines. Mais la quête du bonheur est également liée au contexte matériel, que l’on peut rapprocher de la propriété de Locke le colon veut pouvoir consommer comme il l’entend. A lire aussi Le rugby peut-il échapper à la trajectoire du sport mondialisé? La rupture spatiale l’exceptionnalisme et l’Amérique comme laboratoire La rupture politique se fait sur fond de continuité philosophique si nous ne pouvons pas jouir de nos droits de citoyens britanniques, pouvons-nous encore nous considérer comme britanniques ? Pour justifier la rupture politique, inédite à l’époque, Thomas Paine convoque la rupture spatiale. L’auteur du fameux Sens commun, best-seller » de l’année 1776, y estime que la distance même que le Tout-puissant a mise entre l’Angleterre et l’Amérique est une preuve convaincante et naturelle que l’autorité de l’une sur l’autre n’a jamais fait partie des desseins de la Providence ». Quelques décennies avant Paine, le pasteur Jonathan Edwards avait cru déceler un signe providentiel dans la découverte de l’Amérique par les Européens au moment même de la Réforme. Pour lui, cela ne pouvait relever du hasard. Il voyait l’Amérique comme un lieu particulièrement important dans l’histoire du monde puisque c’est là que devait se réaliser le Millennium, le paradis sur terre. Dès la période des découvertes, au XVIe siècle, la littérature promotionnelle vendait » l’Amérique comme un Éden et comme le paradis perdu. John Winthrop, le gouverneur emblématique du Massachusetts qui a mené la grande migration » anglaise vers Boston en 1630 voyait la Nouvelle-Angleterre comme un refuge » pour quelques élus, pendant que Dieu infligerait un châtiment apocalyptique à une Angleterre incapable de se réformer. L’Amérique coloniale puis les États-Unis sont donc vus depuis toujours comme un lieu à part, où l’on peut à la fois renouer avec la pureté originelle l’Éden et s’affranchir des pesanteurs et des chaînes de l’Ancien Monde pour accéder à un niveau inédit de dignité humaine le Millennium, notamment par le travail et non par la naissance. C’est ce que l’on appelle généralement l’éthique protestante, mais que l’on peut qualifier plus précisément d’éthique franklinienne tant elle doit aux formulations de Benjamin Franklin. C’est donc cette rupture qui confère à l’Amérique son caractère exceptionnel et qui y rend possible la réussite. Dans son Avis à ceux qui voudraient s’en aller en Amérique, publié alors qu’il était en mission à Paris 1784, Franklin explique notamment que la corruption et la vénalité des offices omniprésentes dans l’Europe de l’époque n’existaient pas dans le nouveau système américain Il n’y a qu’un petit nombre d’offices civils ou d’emplois ; il n’y en a point de superflus, comme en Europe ; la règle établie dans quelques États est qu’aucun office ne doit être assez lucratif pour être désirable. » La société américaine compte bien moins de pauvres et de riches que l’Europe ; il y règne plutôt une heureuse et générale médiocrité », ce que l’on n’appelle pas encore la classe moyenne. Et le mérite prend le pas sur la naissance On ne demande point à l’égard d’un étranger, qui est-il ? mais, que sait-il faire ? » Franklin vend à ses lecteurs français un rêve américain fondé sur le travail, dans un système social, politique et économique qui n’est pas faussé comme c’est le cas alors en Europe. Non seulement il est possible d’y réussir pour qui s’en donne la peine mais, pour Franklin, il s’agit même d’une certitude ». Pour le Normand Hector St-John de Crèvecœur, qui écrit au même moment, l’Amérique est un continent neuf ; une société moderne », les Américains, issus de toute l’Europe, sont tous animés d’un esprit d’entreprise sans limites, sans entraves, parce que chacun travaille pour soi ». Là où Franklin voyait une heureuse et générale médiocrité », Crèvecœur parle d’une agréable uniformité ». Pour lui, la société américaine est la plus parfaite qui existe au monde » où le chemin de la fortune » est ouvert à tous, moyennant travail et effort. Comme Franklin, Crèvecœur oppose l’Europe, au passé funeste, à une Amérique tournée uniquement vers l’avenir. Pourtant, l’Amérique est selon lui le lieu où l’Homme a retrouvé l’ancienne dignité du genre humain ». C’est donc un lieu de recommencement, mais également de régénération, de restauration. L’immigration rêve des uns, cauchemar des autres Les États-Unis sont une terre de paradoxe, avec une population issue de l’immigration à un moment ou à un autre, mais qui peut montrer une forte hostilité contre l’immigration récente ou à venir. Au XVIIe siècle, déjà, les puritains estimaient que la cohésion sociale dépendait de l’homogénéité religieuse. En d’autres termes, la quête du bonheur social, collectif, passait par le maintien d’une communauté homogène, dont les éléments dissidents n’étaient pas les bienvenus. Le mécanisme qui sous-tend l’anticatholicisme est similaire le catholicisme – ou papisme » – est aux yeux de l’opinion protestante, majoritaire alors, le versant religieux de l’autoritarisme et de l’absolutisme, à l’inverse d’un protestantisme synonyme de liberté et de démocratie. À cela se greffe notamment l’hostilité d’ordre plus ethnique aux Irlandais. Ainsi, au milieu du XIXe siècle, les petites annonces pour des emplois de gouvernante, par exemple, stipulent explicitement No Irish need apply » Irlandais s’abstenir. Les Irlandais sont pauvres, catholiques et probablement dépourvus de sens moral. Sur la côte ouest, les Chinois ont certes constitué une main-d’œuvre bon marché corvéable à merci, mais quand on considère qu’ils sont trop nombreux, on édicte les premiers quotas ethniques contre leur immigration 1882. Enfin, les mormons, pourtant un des rares groupes religieux nés aux États-Unis et non importés d’Europe, sont considérés comme une Église étrangère ». La raison tient à leur dogme ils ajoutent un livre à la Bible, ce qui est anathème pour de nombreux protestants et à leurs pratiques sociales la polygamie jusqu’en 1890. Ils sont donc persécutés et fuient toujours plus à l’ouest. Ils trouvent refuge à Salt Lake City, aux confins septentrionaux du Mexique, avant d’être rattrapés par l’irrépressible expansion des États-Unis vers l’ouest, à grands renforts d’idéologie de la destinée manifeste. » Entre 1845 et 1848, la frontière occidentale des États-Unis est repoussée jusqu’au Pacifique, et le Texas, la Californie, et tout l’Ouest passent sous le contrôle des États-Unis. Cette expansion n’a pas lieu que sur la carte elle est souvent précédée et toujours suivie par les pionniers, parmi lesquels on trouve le Suisse Théodore Bost, qui a laissé une riche correspondance transatlantique. Ses lettres, qui couvrent plus d’un demi-siècle, montrent bien à la fois les espoirs et les frustrations, une quête du bonheur qui lui fait d’abord traverser l’Atlantique et qui le pousse toujours un peu plus à l’ouest, malgré les épreuves et la rudesse extrême de ses conditions de vie. Malgré tout cela, il ne perd jamais espoir. La quête reste sans cesse inachevée. Le rêve américain est au moins autant la destination que l’on n’atteint pas forcément que le voyage qui est censé y mener. Bost s’éteint quand le Ku Klux Klan renaît de ses cendres et dépasse largement le Vieux Sud confédéré de sa première existence éphémère 1866-1871. Outre les Noirs émancipés, ses nouveaux boucs émissaires sont les catholiques, les juifs et les bolchéviques, qui ont en commun de ne pouvoir être de vrais Américains car leur loyauté va d’abord à une autre source le Vatican, Moscou, la communauté. Cette version très défensive de l’américanité est le reflet des angoisses d’une Amérique qui se sent de plus en plus menacée par les profondes mutations structurelles à l’œuvre à l’époque urbanisation galopante, industrialisation, immigration en provenance d’Europe du Sud et de l’Est d’une ampleur inédite qui accélérait une diversification elle aussi inédite de la population de souche » d’ascendance britannique et protestante. Ce à quoi il faut ajouter la menace sur la religion révélée que constituent les progrès de la science, à la fois la philologie et l’évolutionnisme, qui remettent en cause la véracité du texte biblique. La prohibition, les lois anti-évolution et les quotas migratoires drastiques 1921, 1924 sont autant de croisades symboliques destinées à enrayer ce qui est perçu comme cette dénaturation profonde de ce que doit être l’Amérique éternelle. La quête du bonheur des uns, particulièrement les immigrés italiens, grecs, juifs, russes, qui fuient la misère et les persécutions religieuses, politiques est le cauchemar des autres – les vrais » Américains. Les banlieues et l’American Way of Life Les décennies de postérité d’après-guerre sont la quintessence du rêve américain, et parmi ses symboles les plus puissants figurent le pavillon de banlieue et la voiture. Lors de la grande exposition de New York en 1939-1940, le pavillon Futurama a un succès retentissant. Il y anticipe une vision de la société américaine du futur – en 1960. Le fait qu’il soit sponsorisé par General Motors n’est probablement pas étranger au fait que la voiture et l’infrastructure routière y sont centrales. L’automobile s’était démocratisée très tôt aux États-Unis, notamment sous l’impulsion d’Henry Ford, qui voulait que ses ouvriers puissent se payer ce qu’ils fabriquaient. Les salaires généreux des usines du Nord Chicago, Détroit attirent de nombreux Noirs du Sud, qui fuient la misère et le travail des champs. Sur le modèle du fordisme, la construction résidentielle se rationnalise, ce qui permet d’en diminuer les coûts et d’en faciliter l’accessibilité. Dans les années 1950, l’expansion du modèle pavillonnaire dans les banlieues poursuit cette tendance à la massification mais à une échelle inédite. Certes, la moyennisation par la consommation est indéniable, mais la suburbanisation et la prospérité ne doivent pas occulter la pérennité des discriminations raciales, par exemple. Le processus de suburbanisation par lequel on s’extrait de villes associées à Babylone correspond à la vision jeffersonienne de l’Amérique, néo-rurale, qui associe la vertu à la terre et à la nature, par opposition à la vision hamiltonienne, d’après Alexander Hamilton, ministre de George Washington, pour qui la prospérité viendrait du développement des villes et du commerce transatlantique. Cependant, la suburbanisation est indissociable d’une consommation de masse associée à la prospérité, synthèse de ces deux visions. Le symbole de cette consommation nouvelle est le centre commercial, ou mall », où la consommation est centralisée, rationnalisée, en rupture avec le type de consommation classique des centres villes. À la consommation de masse succède rapidement une consommation très segmentée, associée à un ciblage marketing de plus en plus pointu. C’est ainsi que naît la figure du teenager », entre l’enfant et l’adulte, doté d’un pouvoir d’achat inédit, à qui l’on destine des produits culturels et matériels spécifiques, comme le rockn’roll et tout ce qui devient la culture jeune ». Ce modèle de l’ American Way of Life » s’exporte bien – c’est la puissance du soft power, sous l’impulsion des représentations culturelles séries, films, musique mais aussi sous les formes matérielles produits technologiques, enseignes alimentaires McDonald’s, Coca Cola et lotissements pavillonnaires aux périphéries des villes. Bien entendu, ce soft power est parfois assimilé à une forme d’impérialisme culturel la coca-colonisation » dénoncée par le Parti communiste français dès la fin des années 1940. Mais les Américains eux-mêmes dénoncent ces excès la série Desperate Housewives est un des nombreux exemples où l’illusion d’une surface lisse des banlieues américaines cache une réalité chaotique peu reluisante. La place de la femme dans les banlieues des années de prospérité est assez peu épanouissante, et une partie de la révolte des années 1960 se fait contre le modèle conformiste des années 1950. En portant un coup d’arrêt net à l’expansion continue, toujours un peu plus loin des grandes villes, la crise des subprimes semblait mettre un terme à un long processus d’ascension sociale par l’accession à la propriété dans les utopies édéniques des banlieues résidentielles. Aujourd’hui, les délocalisations et la précarisation du salariat combinées à l’endettement frais de scolarité et différents crédits rognent toujours plus sur les conditions de vie, au point que si, en 1970, 90 % des trentenaires avaient mieux réussi que leurs parents au même âge, on était à peine à 50 % pour les trentenaires de 2015. Pour la première fois dans l’histoire des États-Unis, une génération n’est plus assurée du tout de vivre mieux que la génération de ses parents, les baby-boomers, ce qui remet en cause le rêve américain.

vivre aux etats unis reve ou cauchemar